Première séance SHOOTING en studio
« Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis » annonce l’adage populaire. C’est vrai qu’avec le temps on prend des habitudes sans prendre nécessairement le réflexe de se questionner pour aller de l’avant.
Un peu d’histoire
En septembre dernier je participais à un festival photographique dans la ville de Dordives (45) et j’y exposais pour la première fois mes photos de Nature. J’y ai rencontré plein de photographes d’univers différents, Julien LAURENT et ses photos d’éclairs, Sophie PANAGET et ses macrophotographies de gouttes d’eau, Carole TOUATI et l’architecture, Sébastien ORUS PLANA et Bruno LHOMME avec leurs photos de studio, Mathias GRUNENWALD le grand amoureux de la nature, Angélique GAUTHIER et ses photos d’animaux, Stéphane DUCHESNE et sa maîtrise des événements sportifs, … et de nombreux autres artistes aussi passionnés qu’engagés. Parmi toutes ces personnes certaines se sont dit qu’il serait intéressant de mutualiser nos connaissances respectives pour s’aventurer vers des pratiques que nous ne connaissons pas nécessairement. C’est ainsi qu’un dimanche je me suis retrouvé chez l’un d’eux en bonne compagnie pour expérimenter la photo de studio.

De l’idée reçue à la construction
Pour ne rien vous cacher j’avais un sacré apriori sur le studio car c’est à mille lieues de tout ce que je fais jusque-là. Je me suis toujours débrouillé pour travailler avec une lumière naturelle et m’adapter à ce que la nature me donne comme conditions : si une plante n’est pas au bon endroit je ne la déplace pas, si un nuage obscurcit je ne déclenche pas. Cela me force à penser et à composer ma photo sur l’instant entre la représentation mentale que j’en avais et ce que le fugace moment me laisse saisir.
Le studio c’est l’inverse. Toutes les règles apprises jusqu’alors sont à mettre de côté. Mon premier apprentissage, et pas des moindres, consistait à intégrer tout le changement de paradigme.

Tu veux de la lumière ? Tu la place, tu la déplace, tu la règle, plus diffuse ou plus dure, tout est à faire. Clic, premier loupé. Un réflecteur ? Mais qu’est-ce ? Bon bah encore quelque chose à apprendre. Et je crois que ma pire pensée du jour c’était « non mais comment je peux commencer à shooter qu’à partir de f/10 ! ». Mon ouverture, bazar de bazar, rendez-moi mon ouverture !
Source : Moi, dans mes moments d’incompréhension et d’interrogation
Pistes de réflexion très personnelles

le moment où j’ai compris que les poses c’est sympa, mais l’instantané c’est quand même un truc qui me plaît.
J’ai été très sympathiquement guidé par les camarades photographes qui m’ont petit à petit donné des astuces et des conseils. Sauf qu’il y a un paramètre à prendre en compte et que je n’avais pas vraiment pensé jusque-là : en photo de nature on s’adapte avec le temps, la météo, le matériel, … En studio la nature ou l’objet (si on peut le dire ainsi) est une personne. On doit la guider, lui parler, expliquer, reformuler. On compose avec et grâce à une personne. Étrangement c’est cette relation qui m’a demandé le plus de travail parce que ce n’est pas de la simple adaptation technique : si on a un tant soi peu de respect pour l’Autre, pour l’humain en général, diriger pour modeler est inhabituel.

Donc en gros je me suis retrouvé dans une position inconfortable pour moi de relative toute puissance en décidant de ce que la personne, le modèle, doit faire et de créer autour les conditions nécessaires pour exprimer l’image que j’avais en tête. A l’inverse de la nature qui dicte ses volontés en studio la personne qui décide de tout ce qui se voit ou non est le photographe.
Pour autant le photographe n’est pas seul puisque il interagit en permanence avec le modèle, avec l’aide préparatoire du professionnel du maquillage ( « MUA : make up artist »).

Dans mon cas j’ai donc appris avec des photographes habitués à cette pratique et des novices éclairés, en compagnie de modèles et MUA. A ce jour je vous présente mes quelques photos d’Alexandra (lien vers son instagram en fin d’article). C’est un début, imparfait en toute logique, mais dans l’ensemble assez encourageant. Préparer cette série m’a aussi permis de comprendre le caractère indispensable du calibrage de l’écran. Le mien a fait des siennes pendant un temps et je m’en rends compte en voyant le résultat final sur quelques détails. C’est donc un point à améliorer pour la prochaine fois !
Logiquement je devrais pouvoir vous montrer une seconde série de photos prises le même jour avec une autre modèle dans quelques temps.
En attendant n’hésitez pas à donner votre avis, je serai ravi de pouvoir échanger avec vous à ce sujet.
Quelques images
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Modèle : Alexandra https://www.instagram.com/amlo.r/
MUA : Joëlle Adrey Make-up https://www.instagram.com/joe.adrey/
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